Song of 1996 #2 : "Macho Blues" par Lofofora

1. - morceau : "Macho Blues",
2. - artiste : Lofofora (France),

- line up : Reuno (chant), Phil Curty (basse), Farid Tadjene (guitare) & Edgar Mireux (batterie).

Ce morceau est extrait de l'album "Peuh !", sorti en 1996 chez Sriracha Sauce.

Écœuré par les absurdités que l’on peut y lire et par les trop nombreuses sollicitations, je me suis beaucoup éloigné des réseaux sociaux, ne m’y rendant pratiquement plus que pour promouvoir le blog. L’autre jour, en allant sur Facebook, j’ai été sidéré par la multiplication de hashtags MeToo postés par les copines et se succédant sur mon fil d’actualités. Alors aujourd’hui, je ne parlerai pas de musique, mais je m’en servirai plutôt pour soutenir une cause qui ne devrait pas avoir besoin d’exister et qui est devenue un véritable phénomène médiatique ces derniers jours, montrant à quel point le sujet touche de trop nombreuses personnes.

Mesdames, je ne peux qu’imaginer ce que peut être une vie ponctuée de sollicitations agressives ou de harcèlement sexuel, qu’il soit physique ou psychologique, allant même parfois jusqu’au viol, et j’ai aujourd’hui vraiment honte d’avoir un membre qui pend entre les jambes. C’est quelque chose dont nous avons conscience, mais comme nous ne le vivons pas, nous ne nous rendons pas vraiment compte de l’étendue du phénomène, de sa redondance et de ses conséquences. C’est pour cette raison que j’ai décidé d’écrire un petit quelque chose, même si je sais bien que cela ne changera pas la face du monde, je me dis que c’est toujours ça à ajouter sur la pile et qu’un petit rappel ne fera pas de mal à certains.

Messieurs, nous ne sommes plus à une époque archaïque ou droit de cuissage et autres usages douteux avaient cours, nous ne sommes plus des bêtes, ou alors des bêtes qui ont évoluées. Il faut arrêter de considérer les femmes comme un objet de satisfaction égoïste et de penser que les hommes ont un quelconque droit sur le soi-disant sexe faible. Je ne dis pas qu’il ne faut plus leur parler ou leur faire la cour, mais tout ça doit rester dans un bon esprit, ne pas impliquer de pression ou de violence, qu’elle soit verbale ou physique, et sans altérer leur libre arbitre. Malheureusement, le mal est profond et encré dans certains liens familiaux, mais pensez à votre réaction si c’était votre fille (ou votre sœur) qui était victime de harcèlement. Je ne prétends faire la leçon à personne, mais trop d’hommes dépassent quotidiennement les bornes et les conséquences négatives sont bien trop importantes pour les femmes qui subissent ce type de comportement. Un peu de tenue bordel, maîtrisez-vous !

Je ne m’étends pas davantage sinon je vais finir par pondre un roman et personne ne me lira. Alors courage les filles et comme le dit si justement Reuno de Lofofora, "Regarde dans les yeux celui qui te souille, fais un vœu et coupe-lui les couilles !" Oui alors j’en profite pour illustrer mes propos par un morceau ou plutôt l’inverse, je me sers du morceau pour illustrer mes propos, car ce titre a été écrit pour dénoncer l’inceste. Malgré la violence apparente de ses paroles, ne prenez pas ce morceau au premier degré, seul le refrain reflète la pensée de ses auteurs (je préfère préciser, car certains s'arrêtent trop tôt pour comprendre la portée du texte). Je vous parlerai du disque une prochaine fois, car j'y reviendrai forcément.